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Il faut avoir un travail,

Il faut avoir une vie de famille.

Il faut avoir une maison,

Il faut faire du sport,

Il faut être raisonnable,

Il faut, il faut, il faut !

Notre société est remplie d’ordres, de règles et de normes.

Et soyons honnêtes c’est encore plus paradoxal et frustrant quand on est une femme (je vous en parlerai dans une prochaine lettre).

Mais l’injonction qui nous fait le plus de mal c’est sans aucun doute : 

Il faut être heureux

Si vous regardez bien, cela commence dès notre plus jeune âge.

Peu importe si on était triste ou joyeux, dès qu’on voyait quelqu’un, on nous disait « allez, fais un petit sourire pour ta grand-mère… »

Dès qu’on avait un problème qui nous semblait insurmontable de notre point de vue, c’était : « pourquoi tu fais la tête ? Ce n’est pas grave franchement, tu n’es qu’un enfant… »

Puis une fois adulte, ça ne change pas vraiment…

Quand nos proches nous posent la question « ça va ? », si on ose dire autre chose que « oui totalement » on nous regarde comme des extraterrestres ;

Toutes les publicités que nous voyons à longueur de journée nous montrent des gens heureux ;

Sans parler des réseaux sociaux où tout le monde a une vie parfaite ;

Et franchement, quand on regarde les infos, c’est encore un rappel que nous n’avons aucune raison de nous plaindre.

Tout cela m’a amené à un point de ma vie où j’avais honte de ne pas être heureuse 24h/24 et 7j/j.

Mais aujourd’hui,

Moi, je n’en peux plus !

Car je me suis rendue compte de quelque chose.

Chercher le bonheur constant, même si cela semble tentant, est une idée trompeuse et potentiellement dangereuse.

Réfléchissez-y un instant.

Si nous vivions perpétuellement dans la joie, elle deviendrait simplement notre routine.

Une fois installé dans cette routine, tout naturellement, nous aspirerions à un bonheur encore plus intense.

Nous amenant dans un état où on vise alors toujours plus haut, mais paradoxalement on ne sera jamais satisfait, car à chaque fois on voudrait encore plus.

Et avant de s’en rendre compte, on se retrouve dans une spirale sans fin, qui nous mène droit dans un mur.

Mais ce n’est pas tout.

En s’abandonnant à cette chimère du « faux-bonheur », nous réprimons nos émotions les plus sincères.

On pourrait penser : si cette illusion nous garde heureux, pourquoi s’embêter à ressentir toutes nos émotions, en particulier les plus pénibles ?

La réponse est bien simple : au bout de cette route, un nouveau mur nous attend.

Car en évitant de ressentir pleinement nos émotions, nous nous éloignons de :

Notre propre existence

Notre véritable essence la plus véritable, 

Et surtout, notre authenticité la plus profonde.

C’est pour cela que

On a besoin d’être malheureux

Entendons-nous bien : pour un temps bien évidemment.

Et je tiens à préciser que je ne fais pas allusion à une profonde dépression ou à une mélancolie continue, qui sont des situations nettement plus graves et ne sont pas le sujet de mon propos aujourd’hui.

Mais dans le contexte de notre vie de tous les jours, ces moments de réflexion, moins animés, sont cruciaux.

Car ils nous offrent une pause pour :

  • Réfléchir à ce que nous avons vécu et à ce qui se passe autour de nous ;
  • Ressentir nos émotions de manière sincère ;
  • Aborder les obstacles de la vie avec une perspective saine.

Se voiler la face et toujours afficher un sourire, c’est passer à côté de l’essence même de notre existence.

Car l’expérience humaine ne se résume pas qu’au bonheur.

D’autant plus qu’avec les bouleversements actuels de notre monde (crises économiques, catastrophes environnementales…), nous sommes submergés d’informations et de défis à relever.

Les difficultés s’empilent jour après jour, et il y a seulement un certain nombre que nous pouvons ignorer.

Et si nous ne les affrontons pas, notre équilibre intérieur est sérieusement menacé.

Alors, oui, le bonheur est précieux, mais pas n’importe lequel.

Le bonheur c’est un art

Le titre du livre du Dalaï Lama, « L’art du bonheur dans un monde incertain », résonne particulièrement en moi.

Il met en lumière la complexité intrinsèque du bonheur.

Car il ne s’agit pas simplement de suivre cinq conseils, d’appliquer une recette magique ou de dénicher un secret bien gardé.

Le bonheur, c’est un art.

Et comme toute forme d’art, il nécessite patience, souplesse et capacité d’adaptation.

Chaque jour est une occasion d’en apprendre davantage, et il est essentiel d’affiner sans cesse notre approche, d’expérimenter.

Ce qui me frappe aussi dans cet ouvrage, c’est qu’à l’inverse de la multitude de livre sur le sujet qui insistent sur le fait que le bonheur dépend uniquement de nous, prend racine en nous, rien de l’extérieur ne peut influencer notre bonheur et si on le désire suffisamment, on peut atteindre le bonheur…

Le Dalaï Lama, qui est reconnu comme une autorité dans ce domaine, met l’accent sur une notion essentielle :

Pour atteindre le bonheur nous avons besoin des autres

Pour être plus précise, il insiste sur l’importance de ressentir un sentiment d’appartenance à un groupe ou une communauté.

Le sentiment d’appartenance est ce lien qui nous relie, nous fait sentir intégré dans une structure, que ce soit un cercle d’amis, une équipe ou une famille.

Il nous rappelle que nous ne sommes pas isolés, que nous sommes soutenus, entourés.

Malheureusement, à cause de la montée de l’individualisme et de l’isolement mais aussi des bouleversements constants de notre société, cette précieuse sensation semble s’estomper.

De nos jours, avec l’évolution des moyens de transport, il est courant de voir des jeunes quitter leur ville natale pour étudier ou travailler loin, voire à l’étranger. Cette distance les déconnecte de leurs racines, rendant la construction d’une nouvelle communauté plus complexe.

L’ère d’Internet et des réseaux sociaux nous pousse à privilégier les relations virtuelles. De nombreuses études montrent que les interactions physiques sont incomparables aux échanges numériques. Nous sacrifions ainsi des moments réels pour une présence virtuelle qui ne nous apporte pas la même connexion.

Sans oublier les informations quotidiennes anxiogènes qui nous poussent à la méfiance, nous enfermant davantage dans nos bulles, et nous rendent réticents à établir de nouvelles connexions.

Vous pourriez penser que j’en fais trop.

Mais posez-vous la question : connaissez-vous vraiment vos voisins ? Votre boulanger ? Votre facteur ? Avez-vous un groupe avec lequel vous partagez des moments régulièrement ?

Est-ce que tout cela ne vous fait pas vous sentir isolé ?

Je maintiens qu’il n’y a pas de formule magique pour le bonheur, mais il est tout de même possible de s’y diriger.

Et c’est ce que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui :

Une carte vers VOTRE bonheur authentique 

Et chaque mot a son importance :

  • Comme sur une carte du monde où chaque région a ses spécificités, le territoire de votre « bonheur » est unique  ;
  • Votre conception du bonheur diffère de la mienne et je vous assure que se focaliser sur soi n’est pas une démarche égoïste et ne fait pas de vous une mauvaise personne ;
  • Authentique, car emprunter le chemin du bonheur de quelqu’un d’autre équivaut à vivre la vie de quelqu’un d’autre. Ce n’est pas viable.

Pour vous montrer la puissance du bonheur authentique, je vais esquisser les contours de cette carte dans les prochaines lignes de cette lettre.

Et si vous le souhaitez, vous pourrez approfondir cette approche avec le « Carnet des Possibles » que j’ai élaboré et qui est disponible en téléchargement à la fin de cet email (gratuitement).

Alors, voici les différents possibles pour vous libérer des chaînes de l’injonction du bonheur et trouver votre bonheur authentique :

  • Reconnaître et accepter : toute émotion, positive ou négative, est légitime. Elle fait partie de notre parcours humain. Tenez un Journal des Humeurs pour vous aider à les reconnaître à leur juste valeur. Chaque soir, inscrivez ce que vous avez ressenti durant la journée, sans vous juger. Cela facilitera votre introspection ;
  • Définir ses propres normes car le bonheur est subjectif. Chacun a sa propre définition de ce qu’est une vie épanouissante. Réfléchissez à ce qui vous rend vraiment heureux, indépendamment des attentes de la société. Fixez-vous des objectifs personnels basés sur ces réflexions ;
  • Éviter la comparaison. Les magazines et les émissions télévisées montrent souvent une version idéalisée de la vie, qu’il s’agisse de réussites professionnelles, de voyages ou de relations familiales. Limitez votre immersion dans ces représentations. Lorsque vous êtes exposée à ces contenus, rappelez-vous que vous ne voyez qu’une facette de la réalité et que chaque personne a son propre rythme et sa propre histoire
  • Cultiver des relations de qualité. Investissez du temps et de l’énergie pour bâtir et maintenir des liens solides. Réservez du temps chaque semaine pour appeler un ami ou un membre de la famille. Participez à des activités communautaires ou à des groupes d’intérêt pour rencontrer de nouvelles personnes ;
  • Développer la compassion et l’empathie. Ces sentiments renforcent nos liens avec les autres, malgré nos différences. Pratiquez l’écoute active. Lorsque quelqu’un vous parle, concentrez-vous pleinement sur ce qu’il dit sans penser à votre réponse ;
  • Dépasser vos peurs et votre timidité. Osez sortir de votre zone de confort et brisez les barrières qui vous retiennent. Fixez-vous de petits défis quotidiens. Cela peut être aussi simple que de sourire à un étranger, de rejoindre un club ou une association, ou de prendre la parole en public. Chaque petit pas compte.

J’espère que ces différentes pistes vous permettront de comprendre réellement ce que le bonheur est pour vous.

Pour approfondir ces notions, retrouvez votre Carnet des Possibles complet en cliquant ici.

Ne pensez pas être seul, alors si vous vous sentez à l’aise, n’hésitez pas à partager vos expériences ou vos idées sur comment vous prévoyez de le faire.

Car malgré les incertitudes du monde dans lequel nous vivons, le bonheur reste à notre portée

Mais n’oubliez pas que vous avez le droit d’être moins euphorique certains jours.

Alors continuez de briller et d’explorer chaque recoin de vous-même,

Avec pétillance,

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