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Avez-vous déjà ressenti le besoin constant d’aider les autres, de trouver des solutions à leurs problèmes ? 

Un peu comme un sauveur altruiste qui agit pour le bien-être de tous.

Mais est-ce réellement le cas…

Cette générosité ne cacherait-elle pas une facette moins « glorieuse »… celle du bourreau ou de la victime ? 

Je ne suis pas ici pour vous lancer la pierre, car en réalité, nous passons tous dans ces différents rôles.

C’est ce que Stephen Karpman a expliqué il y a près de 40 ans : 

Le Triangle Dramatique Bourreau – Sauveur – Victime : la clé pour des relations enrichissantes et équilibrées

Ce « jeu maudit » a ses personnages bien définis :

  • La Victime est souvent perçue comme pure et innocente. Elle se sent entourée de bourreaux qui, pour elle, sont la source de tous ses malheurs. Les phrases typiques de ce rôle sont : « pourquoi ça m’arrive ? », « de toute façon…», « toujours… », « personne ne comprend ce que je vis », « je suis tellement impuissant » ;
  • Le Bourreau est souvent rempli de frustration et cherche à diriger sa colère vers une victime qu’il considère comme plus faible. Il adopte un comportement critique, humiliant, blessant, voire cruel, menaçant, violent. Les phrases typiques de ce rôle sont : « je te l’avais dit », « tu es tellement incompétent », « c’est ta faute », « tu es tellement décevant », « tu n’écoutes jamais »,  « pourquoi ne peux-tu pas ressembler davantage à [quelqu’un d’autre] ? » ;
  • Le Sauveur se présente comme aimable et généreux, en apportant de l’aide à une victime. Les phrases typiques de ce rôle sont : « laisse-moi t’aider avec ça », « ne t’inquiète pas, je m’occupe de tout », « tu ne devrais pas avoir à gérer ça tout seul », « je vais le réparer pour toi », « tu peux toujours compter sur moi », « je sais ce qui est le mieux pour toi ».

Maintenant, si vous pensez que vous n’êtes jamais le bourreau, détrompez-vous…

Le Sauveur et la Victime ne sont pas tout blancs

Laissez-moi vous expliquer en regardant 2 situations de plus près : 

En mettant constamment les besoins des autres avant les vôtres, vous pensez bien faire. Mais bien souvent, cette surcharge vous conduit à l’épuisement, à la frustration et à la rancœur. Vous passez donc dans le rôle de la victime. Pire : ceux que vous aidiez, alors qu’ils n’ont rien demandé, deviennent les bourreaux dans votre histoire, car vous ressentez que votre sacrifice est sous-apprécié ou exploité.

Quand vous vous enfermez dans votre rôle de victime, vos plaintes constantes peuvent devenir une forme de contrôle sur les autres. Ils sont obligés d’adapter leur comportement pour éviter de déclencher vos réactions négatives. Cette situation crée un environnement où vous exercez une forme de pression émotionnelle, devenant ainsi le bourreau de votre entourage, qui lui, se transforme en victime.

L’idée ici n’est pas de vous montrer que tout le monde est mauvais…

Bien au contraire ! 

En réalité, tous ces rôles que vous endossez, souvent inconsciemment, reflètent vos peurs les plus profondes, non exprimées et refoulées :

  • Le Sauveur : derrière le désir incessant d’aider et de sauver les autres se cache souvent une peur profonde du rejet, de l’insignifiance et de ne pas être assez bon. En vous dévouant constamment aux besoins des autres, vous cherchez à vous rendre indispensable, dans l’espoir d’éviter d’être abandonné ; 
  • En vous positionnant comme victime, vous pouvez sembler chercher du soutien et de la sympathie. Cependant, cette posture cache souvent une peur de prendre la responsabilité de votre propre vie et de vos choix. Il s’agit d’une crainte de l’échec, qui si elle est confrontée directement, pourrait remettre en question votre image ;
  • Lorsque vous vous retrouvez dans le rôle du bourreau, cela peut révéler une peur profonde de l’impuissance ou du manque de contrôle sur votre propre vie. En exerçant du pouvoir sur les autres, vous tentez de compenser vos propres sentiments d’impuissance et de vulnérabilité. 

Reconnaître que chaque rôle correspond à une peur refoulée est le premier pas vers l’équilibre. 

Le deuxième est de les affronter en déconstruisant ces rôles limitatifs et en adoptant des manières plus saines de vous relier aux autres.

Et notamment : 

  • Exprimez vos besoins et vos limites clairement après les avoir identifiés. Vous pouvez utiliser des formulations centrées sur le « je », pratiquer l’écoute active, et choisir des moments appropriés pour un dialogue ouvert. Vous allez voir vos relations vont devenir plus saines et respectueuses ; 
  • Acceptez la responsabilité de votre propre bien-être grâce à des objectifs personnels pour votre bien-être physique, émotionnel et spirituel bien définis. Prenez des actions concrètes pour les atteindre, et apprenez à dire non pour protéger votre espace personnel. Votre bien-être dépend principalement de vos propres choix et actions, reconnaissez-le ;
  • Cultivez la compassion pour vous-même et pour les autres. Cela passe par vous traiter avec gentillesse, reconnaître vos erreurs comme des opportunités d’apprentissage, et chercher à comprendre les expériences et motivations des autres avant de juger. 

En embrassant ces principes, vous vous donnez les clés pour construire un quotidien plus épanoui et des relations enrichissantes. 

N’oubliez pas que le voyage vers le bien-être commence par un pas à la fois, et chaque pas compte. 

Ensemble, avançons vers une vie où l’authenticité, le respect de soi et des autres forment la pierre angulaire de notre équilibre. N’hésitez pas à partager vos expériences ici en commentaires.

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